Cette exposition est née de la rencontre entre des encres de Guy Baudinat, formes plurielles, indéfinies, féminines?..., et une installation de Charles Payan composée de vêtements blancs suspendus. Cette dualité est le point de départ d'une confrontation entre dessin, peinture, lumière, vidéo. Guy Baudinat présente deux sortes de travaux. Les premiers sont d'abord une écriture ouverte, traces de rêves, un lyrisme abstrait d'où s'échappent des silhouettes errantes. Les seconds nous entraînent dans un univers plus intérieur, fantasmes non formulés au-delà de la mémoire. Autour de ce noir retenu, Charles Payan déploie du blanc ; beaucoup de blanc, et ça et là quelques éléments colorés : jaune, bleu. Tissu, acier, pierre, lait, pollen, lumière. Une présence qui ne représente rien. Silence. Jusqu'au moment où la signification fait basculer le présent dans la mémoire. Puis, lorsque les symboles s'effacent, il est possible de retrouver à nouveau le silence. Enfin, trouvée par hasard dans une brocante, une petite sculpture de bois signée Chaissac apparaît en contre point à cette exposition. Le même hasard qui transforme ces reflets de soleil sur un mur en silhouhette de femme.