Boîtes métalliques vitrées de 22x24cm - Vidéos, 2:05 en boucle Son : tac-tac de clôture électrique
« Deux fenêtres vidéographiques de Payan. Un écran à la fois encadré et caché par une vitre à demi-ouverte qui le "recouvre" afin de donner plus de profondeur à l'image : à son noir, son blanc et ses signes (silhouettes) à peine visibles. Dépourvues de base réaliste, les deux vidéos se tiennent là, dans l'infrangible masse translucide de leur boîtier et dans leur fuyante identité qui leur donnent un aspect aussi insaisissable que l'existence. Entre matière et image, entre l'écran et son double, surgit autant une interrogation sur le temps que sur l'espace. [ … ] Contre les terres brûlées de l’absence, contre les territoires asséchés par nos manques , de telles vidéos serpentent dans la mémoire. On épouse les vibrations et les immobilisations d'une image-mouvement qui devient un abri précaire. La puissance d'un tel travail demeure liée à sa lumière noire. Elle est aussi la voix qui en nous se tait mais autour de laquelle tourne un soleil espéré. L'approche de Payan devient une nouvelle fois le geste qui nous arrache à nous-mêmes parce qu'il nous plonge au fond du peu qu'on est. Ainsi un autre jour se lève chaque fois que sur l'écran les "cendres" d’un homme grésillent. On sort du trou de l’ombre, du vide pour se “ perdre ” sans justification du côté de la vie. » Jean-Paul Gavard-Perret, Université de Savoie