Presse – Lary Stolosh 2009

CHARLES PAYAN

Aux frontières de l’Arte Povera, du Land Art et de l’abstraction élémentaire, Charles Payan interroge le temps, travaille la matière et l’espace dont il tire ses peintures et sculptures, ses interventions et ses installations. De la confrontation de la matière et de l’image il tire la substance de l’hypothèse qu’interrogent ses créations : « l’impression de temps ressentie dans la perception d’un objet visuel est d’autant plus grande que la distance entre signifiant et signifié est importante. Autrement dit, plus un objet est porteur de représentations, de symbolismes…, éloignés de sa matérialité, plus il va être chargé de mémoire. »

Charles Payan ne s’intéresse pas à une signification en soi des œuvres qu’il produit, mais aux significations dont elles sont porteuses et que révèle le regard de ceux qu’elles rencontrent. Les œuvres donnent naissance à des objets multiples produits par le regard, par le jeu des sensations qu’elles suscitent et des significations qui leur sont attribuées. La grande variété des techniques témoigne du dynamisme de cette recherche. Ainsi nous dit-il, aujourd’hui…

    « C’est ce même questionnement que je poursuis actuellement dans mes vidéos qui sont le plus souvent des installations-vidéos : projection sur, à côté, à travers… des matériaux ou des objets. [*]
    Mes propositions sont des mises en scène de sensations – qui ancrent le spectateur dans le présent – confrontées à des émotions qui le font basculer dans la mémoire. »

Lary Stolosh (blogueur d’art)
Source : https://lary-stolosh.fr/2009/07/20/charles-payan-2/